Sur la plage des Anglais
Petite histoire de football d’un autre temps.
Ils sont vêtus
de blanc. Entièrement de blanc. La couleur du ciel au-dessus du Rio de la
Plata. Celle des maillots amples qui flottent dans le vent ou du vent lui-même,
intense, insaisissable. Ils courent le long de la plage. Playa de los Ingleses… Ou peut-être Playa Malvin ou Playa Verde.
Le mouvement est un souffle, une inspiration, aussi fluctuante que la brume qui
se dissipe sur l’océan. Blanc comme l’écume des vagues.
Alors, j’entends
la voix d’Evaristo qui se tient derrière moi… Ou plutôt derrière l’enfant de
neuf ans dans lequel je me reconnais.
- Angel Romano… José Piendibene… Carlos
Scarone… Son frère, Hector… Et Alfredo Foglino, là tout devant.
Les joueurs de la Céleste. Leurs noms me
reviennent, sans que j’aie à les invoquer dans ma mémoire. Les hommes
ralentissent et baissent les bras devant l’océan. Ils avancent en marchant
maintenant. L’un d’eux est resté en arrière. Il revient sur ses pas. Il
s’accroupit sur le sable, face aux vagues. On dirait qu’il a perdu quelque
chose. Un de ses camarades l’interpelle d’une voix à peine audible.
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